Chirurgie des glandes salivaires

Les glandes salivaires principales sont situées au niveau du visage, en avant de l’oreille pour la glande parotide, et sous la mâchoire pour la glande sous-maxillaire. Leur fonction principale consiste en la synthèse et la sécrétion de la salive. ​

Le motif de consultation le plus fréquent reste la découverte fortuite par le médecin ou par le patient lui-même, d’une tuméfaction située en avant du pavillon de l’oreille, en arrière ou dessous de la mâchoire. Des manifestations peuvent être associées, à type de sensations douloureuses locales, ou d’une asymétrie récente de la bouche lors de la mimique, ou de difficultés croissantes pour fermer complètement les paupières d’un côté du visage.
Les examens complémentaires se feront par échographie dans un premier temps, puis IRM secondairement.

Il existe différentes variétés de tumeur des glandes salivaires ; tumeur bénigne, plutôt à type d’adénome, ou tumeurs malignes, notamment cancéreuses.

La cytoponction n’est pas la règle en matière de tuméfaction des glandes salivaires, non seulement pour limiter le risque de franchissement de capsule au niveau d’une tumeur déjà constituée, mais aussi du fait du risque de blessure du nerf facial.
L’indication chirurgicale sera donc posée assez rapidement devant toute tuméfaction d’apparition récente au niveau des glandes salivaires.

Une consultation d’anesthésie préalable sera demandée.

L’intervention est effectuée par une incision de « face lifting » pour la parotide, c’est-à-dire dissimulée en avant et en arrière du pavillon de l’oreille, ou sous la mâchoire pour la glande sous-maxillaire,.

La recherche du nerf facial et de ses branches constituera le premier temps, aidé par un monitoring qui permet un repérage nerveux plus efficient.
Un examen histologique peut être demandé pendant l’opération pour évaluer le type de lésion.

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Chirurgie des glandes salivaires

Les lésions les plus fréquentes sont des adénomes pléomorphes ou tumeur mixte, pouvant dégénérer dans environ 15 à 20 % des cas.

Ce type de lésion nécessite une parotidectomie sub-totale ou totale pour limiter le risque d’une récidive ultérieure.
En cas de lésion cancéreuse, un second temps opératoire peut-être nécessaire pour préciser la nature histologique de la lésion et informer le patient de la possibilité d’un sacrifice nerveux du nerf facial, avec une réparation dans le même temps par une greffe, prélevée au niveau d’un nerf périphérique de la jambe.
Un curage ganglionnaire peut être associé dans ce type de situation, au niveau des différentes chaines lymphatiques du cou.
La fermeture se fera sur un drain qui sera conservé pendant deux à trois jours.
L’hospitalisation dépasse rarement trois à quatre jours.
Les suites sont marquées par un œdème qui s’estompe progressivement dans les jours qui suivent l’opération.
Une difficulté pour fermer complètement les paupières lors de l’occlusion, ou une asymétrie du coin de la lèvre lors de la mimique, surviennent dans environ 30 % des cas avec une récupération entre deux et huit semaines, ceci en fonction des difficultés de dissection rencontrées lors de l’opération.
Cette paralysie de la moitié du visage doit faire l’objet d’une prise en charge dans les meilleurs délais par un kinésithérapeute, ceci sans stimulation électrique.
Une paralysie faciale secondaire peut survenir de façon définitive, notamment en cas de cancer, ou de difficultés particulières pour des tumeurs adénomateuses inflammatoires.
La surveillance et le pronostic de ce type de paralysie feront l’objet secondairement d’examens électriques de type électromyographie.
Il existe dans ce type de situation des possibilités secondaires d’amélioration esthétique au moyen de transferts musculaires ou de greffes nerveuses, permettant une réhabilitation progressive socialement acceptable.
Une autre séquelle peut survenir, liée à une sudation anormale au niveau de la joue lors des mouvements de mastication.
Ce syndrome dit de FREI, est observé dans environ 3 % des cas, et peut faire l’objet de traitement par toxine botulique en cas de gêne persistante.
L’arrêt de travail pour une opération parotidienne ou sous-maxillaire est d’environ trois à quatre semaines.

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